Atmosphère vénitienne

 

 

 

Mes pas m’ont porté vers Venise, la ville par excellence où il faut se faire marcheur.

 

J’ai voulu capter et m’imprégner de l’atmosphère de cette ville unique. J’ai voulu saisir le quotidien et la rue, loin des parcours aseptisés et fléchés pour touristes.

 

Mais la vraie nature d’une ville ne se découvre qu’aux visiteurs patients. Venise ne peut se révéler qu’avec le temps et au rythme d’un pas lent et conscient. J’ai donc marché en portant un regard attentif et disponible au spectacle du quotidien.

 

Et j’ai découvert une « Venise » bien réelle là où le linge sèche en travers des rues, où des femmes se promènent, où des chats captent l’énergie de la ville, où des murs en pierre nous révèlent toute leur beauté et leur caractère.

 

Venise toute simple, toute imprégnée d’un quotidien plein de sérénité.

 

La présence du linge est typique des quartiers vénitiens. Il véhicule une poétique de la propreté. Le linge habite cet espace comme des oriflammes. Il est le lieu même d’une mémoire où l’eau l’a traversé, lavé et rendu à sa limpidité et à sa pureté.

 

Au souffle de la brise qui fait bercer les plis des draps, dans l’étrange et soudaine solitude d’une ruelle étroite et déserte, l’âme de Venise se fait proche.

 

Je deviens réceptacle en émerveillement de cette atmosphère méditative et sensible.

 

 

 © Marie-Fa Lazzari

 

 

 

Atmosphère vénitienne